Trottinettes électriques : réglementation et interdictions en France

Un décret, une date, et tout un pan de la mobilité urbaine bascule : depuis septembre 2023, piloter une trottinette électrique en France suppose d’avoir soufflé ses 14 bougies. Les trottoirs, eux, conservent leur rôle de sanctuaire pour les piétons, sauf permission exceptionnelle accordée par la mairie. Les contrevenants risquent gros : 135 euros d’amende pour un simple passage interdit.
Circuler la nuit ou par temps trouble exige plus qu’un simple coup de frein. Porter un gilet ou un accessoire rétro-réfléchissant n’est pas une option, c’est une obligation. Impossible aussi d’échapper à l’assurance responsabilité civile : c’est la condition sine qua non pour rouler. Quant à l’idée de transporter un passager, oubliez-la. La règle vaut partout, sans la moindre exception.
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Plan de l'article
Panorama de la réglementation des trottinettes électriques en France en 2023
Dans les rues françaises, la trottinette électrique n’est plus un simple gadget de loisir. Elle fait désormais figure d’acteur à part entière du quotidien urbain. Mais qui dit nouvelle mobilité dit aussi nouveaux devoirs : la réglementation trottinette électrique de 2023 ne laisse rien au hasard. La ville devient un terrain de cohabitation, et l’État veille au grain.
Le code de la route a tranché : la trottinette rejoint la famille des engins de déplacement personnel motorisés. La règle est claire : pas question de dépasser les 25 km/h. Un excès de vitesse, et c’est la confiscation qui guette. Les trottoirs restent hors limite, sauf signal contraire affiché par la mairie. Les pistes cyclables s’imposent donc, et à défaut, la chaussée, mais jamais les axes rapides ni les routes à l’extérieur des villes.
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Depuis septembre 2023, pas de trottinette avant 14 ans. La solitude est aussi de mise : chaque engin ne supporte qu’un seul passager. Dans certaines villes, Paris en chef de file, la tolérance s’amenuise : contrôles renforcés, amendes, la politique du laxisme n’a plus sa place face à la nouvelle réglementation.
Côté équipement, l’État ne plaisante pas non plus. Un éclairage avant et arrière, une sonnette, des éléments réfléchissants et de vrais freins constituent le kit obligatoire. Négliger l’un de ces points, c’est risquer la verbalisation. La France ajuste sa législation, décidée à encadrer l’essor fulgurant des engins électriques individuels.
Quels droits et obligations pour les utilisateurs au quotidien ?
Rouler en trottinette électrique rime aujourd’hui avec discipline. Les utilisateurs trottinettes électriques ont des marges de manœuvre, mais elles sont balisées. D’abord, priorité absolue aux pistes cyclables. En leur absence, la chaussée est tolérée, à condition de tenir la droite et de rester vigilant. Le trottoir, lui, appartient aux piétons : y circuler, c’est s’exposer à une amende.
La limite des 25 km/h n’est pas un simple conseil : dépasser cette vitesse, c’est prendre le risque d’une sanction. Les bidouillages techniques pour aller plus vite sont traqués, et la loi ne fait pas de cadeau.
Le casque n’est pas imposé aux adultes, mais pour les plus jeunes, il relève du bon sens. Dès 14 ans, la porte des trottinettes s’ouvre, mais sous conditions strictes : hors agglomération, la visibilité dicte le port du gilet haute visibilité. Impossible de transporter un passager, d’écouter de la musique ou de répondre au téléphone en roulant, chaque infraction est passible d’une amende.
Impossible de faire l’impasse sur l’assurance responsabilité civile. Rouler sans cette protection expose à de lourdes conséquences. Les compagnies d’assurance l’ont bien compris : les offres dédiées aux véhicules électriques individuels se multiplient pour répondre à la demande.
Voici les points-clés à retenir pour circuler sans faux pas :
- Âge minimum requis : 14 ans
- Vitesse maximale autorisée : 25 km/h
- Assurance responsabilité civile obligatoire
- Utilisation des pistes cyclables ou de la chaussée
- Casque recommandé, gilet haute visibilité exigé dans certains contextes
La vigilance s’impose à chaque instant. Entre passages piétons et carrefours, la prudence reste la meilleure alliée des usagers de la route. En ville, la trottinette réclame attention et anticipation pour garantir la sécurité de tous.
Interdictions, limitations et sanctions : ce que vous risquez en cas d’infraction
La réglementation encadre avec fermeté les usages des trottinettes électriques sur le territoire. Les interdictions sont sans ambiguïté : rouler sur les trottoirs est prohibé, sauf si la mairie en décide autrement, et même alors, moteur coupé. Déroger à la règle ? Amende forfaitaire de 135 euros. La vitesse maximale reste fixée à 25 km/h, sans marge de manœuvre. Débrider sa trottinette ou dépasser la limite expose à une contravention salée : 1500 euros, et la machine peut être immobilisée sur-le-champ.
Le stationnement n’échappe pas à la vigilance des autorités. Abandonner son engin n’importe où, sur un trottoir, devant une entrée, ou sur une place réservée, se paie : 49 euros d’amende. Paris, Lyon, Nice, Toulouse, Villeurbanne… Les grandes villes imposent désormais des zones de stationnement dédiées pour les trottinettes en libre-service. Hors de ces zones, la sanction tombe sans appel.
Impossible aussi de faire l’impasse sur les règles d’usage : pas de passager, éclairage obligatoire la nuit, interdiction du téléphone ou des écouteurs en circulation. Les contrôles se multiplient, et chaque écart est sanctionné. Les opérateurs de services de trottinettes électriques doivent eux aussi respecter le cadre légal sous peine de voir leur autorisation municipale révoquée. Les règles s’appliquent à tous, particuliers comme professionnels.
Conseils pratiques pour circuler en toute légalité et sécurité
Circuler malin, circuler protégé
Respecter la légalité sur une trottinette électrique, c’est d’abord choisir le bon itinéraire. Dès qu’une piste cyclable est disponible, elle doit être privilégiée. Hors agglomération, seules les voies vertes et pistes dédiées sont admises. Rouler sur la chaussée sans alternative, oui, mais jamais sur la route en rase campagne.
Anticipez la sécurité
Le casque n’est pas une contrainte pour les adultes, mais il réduit clairement les risques. Pour les moins de 12 ans, il devient obligatoire. La nuit ou par temps gris, le gilet haute visibilité s’impose. Ajouter des gants, genouillères ou coudières apporte un surcroît de sécurité, surtout en cas de chute.
Stationner sans gêner
Les municipalités multiplient les zones spécifiques pour stationner trottinettes et vélos. Utilisez-les dès que possible. Le stationnement sauvage sur le trottoir expose à des amendes, et gêne piétons comme riverains.
Avant chaque trajet, adoptez ces gestes pour éviter les mauvaises surprises :
- Inspectez l’état général de la trottinette avant de partir.
- Vérifiez que les feux avant et arrière fonctionnent correctement.
- Ne transportez aucun passager, même pour un court trajet.
- Assurez-vous de disposer d’une assurance responsabilité civile à jour.
Respecter les règles de circulation et miser sur la sécurité transforme la trottinette électrique en alliée du quotidien. À chacun de jouer le jeu, pour que la mobilité urbaine rime avec sérénité plutôt qu’avec sanction.