Peugeot 308 de 2015 : la fiabilité en question

60 000 kilomètres et déjà un embrayage hors service, voilà le genre de surprise qui attend certains propriétaires de Peugeot 308, millésime 2015, tandis que d’autres roulent allègrement jusqu’à 150 000 kilomètres sans le moindre incident. Les campagnes de rappel se font plus discrètes que chez la concurrence, mais Peugeot n’en a pas fini avec quelques épines électroniques.
Les versions essence et diesel continuent d’afficher des contrastes de fiabilité, malgré le restylage censé gommer les premières faiblesses. À la lecture des rapports d’atelier et des retours clients, un constat s’impose : tout dépend du moteur et de l’année. Les écarts sont parfois saisissants.
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Peugeot 308 (2013-2021) : que faut-il vraiment savoir sur sa fiabilité ?
Sur le marché de l’occasion, la Peugeot 308 deuxième génération séduit par son allure, son comportement routier dynamique et son équipement généreux. Pourtant, la fiabilité divise encore, surtout en ce qui concerne la version 2015. Dès le lancement, certains moteurs ont attiré l’attention des spécialistes.
Le fameux trois-cylindres essence PureTech 1,2 litre revient régulièrement dans les discussions. Sa courroie de distribution, noyée dans l’huile moteur, a provoqué bien des déboires : casses précoces, parfois avant 50 000 kilomètres, et factures salées à la clé. Les variantes diesel BlueHDi se montrent plus endurantes sur ce point, mais doivent composer avec des alertes autour de l’AdBlue et du filtre à particules.
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Côté témoignages, les éloges sur la tenue de route et la faible consommation côtoient des critiques sur la consommation d’huile excessive des premiers PureTech. Bonne nouvelle : les exemplaires sortis après 2018 profitent de corrections notables côté distribution et électronique.
Pour s’y retrouver, voici ce que les retours d’expérience mettent en avant :
- PureTech essence : même après les modifications, surveillez la courroie et la consommation d’huile.
- BlueHDi diesel : attention accrue aux systèmes AdBlue et FAP.
- La boîte automatique EAT6 inspire confiance si l’entretien reste rigoureux.
La qualité perçue et le comportement routier restent des arguments solides. Selon les experts du réseau Auto Plus, une Peugeot 308 bien suivie et entretenue sérieusement peut aligner les kilomètres sans histoire. Avant d’acheter, il vaut mieux inspecter l’historique d’entretien et se renseigner sur les campagnes de rappel.
Défauts récurrents et pannes les plus signalés par les propriétaires
La Peugeot 308 de 2015 concentre plusieurs faiblesses qui n’ont pas échappé aux conducteurs avertis. Les discussions tournent souvent autour de la consommation d’huile excessive sur les moteurs PureTech 1,2 litre. Ce défaut, surveillé à la loupe en atelier, concerne surtout les versions des premières années. Autre point sensible : la fameuse courroie de distribution trempant dans l’huile, qui s’use parfois bien trop vite, s’effiloche, ou casse sans prévenir. Les conséquences sont sérieuses : la courroie entraîne la pompe à huile, et la moindre anomalie peut gripper le moteur.
Côté diesel BlueHDi, la gestion de l’AdBlue et du filtre à particules (FAP) donne parfois du fil à retordre. Encrassement rapide, voyants d’alerte, diagnostics électroniques à répétition : les trajets courts accentuent encore ces problèmes. Et sur le plan électronique ? Là aussi, la liste s’allonge : bugs du multimédia, capteurs capricieux, radars de stationnement défaillants, rien n’est épargné sur certains exemplaires.
La transmission n’est pas en reste. Les plaintes sur l’embrayage et le volant moteur se multiplient, surtout sur les diesels avec un kilométrage élevé. Des passages de vitesse difficiles, des vibrations inhabituelles ou des bruits suspects doivent alerter. La boîte manuelle, parfois peu agréable en conduite urbaine, reste à surveiller, tandis que l’automatique EAT6 se montre plus sereine… à condition d’un entretien irréprochable.
Pour résumer les principaux points de vigilance, voici ce que les retours mettent en avant :
- Consommation d’huile excessive : cible les 1,2 PureTech
- Courroie de distribution : risque d’usure prématurée
- Problèmes électroniques : capteurs, multimédia, radar de recul
- FAP et AdBlue : à surveiller de près sur les BlueHDi
- Embrayage / volant moteur : bruits et difficultés au passage des rapports
Quels modèles et motorisations de 308 sont à surveiller de près ?
Dans la gamme Peugeot 308 deuxième génération (2013-2021), quelques configurations se démarquent… et pas toujours dans le bon sens. Les spécialistes de l’occasion et les propriétaires chevronnés se montrent particulièrement attentifs aux moteurs PureTech essence, surtout les 1,2 PureTech 110 et 130 S&S. Sur ces blocs produits jusqu’en 2017, la courroie de distribution immergée multiplie les signalements pour usure accélérée et surconsommation d’huile. Peugeot a ensuite revu sa copie : courroie renforcée, intervalles de remplacement raccourcis, mais la vigilance reste recommandée.
Côté diesel BlueHDi, le 1,6 BlueHDi 120 S&S revient fréquemment dans les discussions. Problèmes de vanne EGR, dysfonctionnements du système AdBlue, FAP qui s’encrasse vite : les trajets urbains favorisent l’apparition de ces désagréments. Les versions équipées de la boîte automatique EAT6 passent généralement entre les gouttes, à condition d’un entretien sans faille.
Impossible d’ignorer les anciens moteurs THP essence (1,6 THP 125/155/205 ch), hérités de la génération précédente. Chaîne de distribution fragile, consommation d’huile soutenue, électronique parfois instable : mieux vaut vérifier l’historique avant tout achat. Sur le marché de l’occasion, la prudence commande de privilégier une 308 dotée d’un carnet d’entretien complet, de factures précises et d’un suivi régulier selon les recommandations Peugeot.
Les versions les plus recommandées selon les retours d’expérience
Sur le marché de l’occasion, toutes les Peugeot 308 produites en 2015 ne se valent pas. Les analyses croisées des ateliers, vendeurs et conducteurs mettent en avant certaines motorisations et finitions particulièrement appréciées pour leur robustesse et leur agrément.
- Le 1.6 BlueHDi 120 S&S s’impose par sa sobriété, son agrément de conduite et une fiabilité supérieure, surtout lorsqu’il est associé à la boîte automatique EAT6. Les signalements de pannes majeures restent rares, pour peu que l’entretien soit méticuleux : vidanges rapprochées, contrôles électroniques réguliers, et surveillance du circuit AdBlue.
- La finition Allure concentre de nombreux avis positifs. Son équipement complet assure un équilibre convaincant entre confort, innovations embarquées et potentiel à la revente. Les propriétaires saluent la qualité de l’assemblage intérieur et la fiabilité générale de l’électronique à ce niveau de gamme.
- Pour les amateurs d’essence, le 1.2 PureTech 130 produits après 2018 inspire davantage confiance. Grâce à une courroie de distribution renforcée et aux correctifs déployés par Peugeot, les risques connus sur les premiers blocs se font discrets. La version GT Line attire par son design plus affirmé et une dotation enrichie.
Avant de vous lancer, accordez une attention particulière à l’historique d’entretien. Un carnet bien rempli, des factures détaillées et un diagnostic électronique récent font souvent la différence au moment de choisir une Peugeot 308 d’occasion. Face à des modèles concurrents comme la Renault Mégane, la Volkswagen Golf ou la Ford Focus, la sélection d’une finition complète, d’un moteur éprouvé et d’un suivi sérieux reste le meilleur rempart contre les mauvaises surprises. Un achat raisonné, c’est aussi la promesse de kilomètres sereins… ou comment rouler l’esprit léger, même sur une compacte française au passé mouvementé.